Et le meilleur restaurant du monde est…

Le 18 février dernier se sont tenus les World Restaurant Awards. Avec pour ambition de promouvoir la diversité de la scène gastronomique internationale, la cérémonie a récompensé un grand nombre d’établissements qui concouraient dans différentes catégories : « Atmosphère », « Spécialité maison », « Sans réservation »… Et c’est le Wolfgat, un modeste restaurant sud-africain, qui remporte le prestigieux titre de « Restaurant de l’année ».

A 150km du Cap, sur la plage de Paternoster, se trouve le restaurant du chef Kobus Van der Merwe. Autant vous le dire tout de suite, le Wolfgat est très loin des standards et des atmosphères parfois guindées des 3 étoiles… Une bâtisse modeste, un brin austère, héberge une vingtaine de tables seulement. L’électricité n’y fonctionne pas toujours, de même que l’eau peut parfois venir à manquer, mais « ça rend créatif ! », s’amuse le chef.  La terrasse abritée sous un toit de chaume renforce le pittoresque du lieu. Mais qu’on ne se laisse pas tromper par cette charmante « gargotte » ouverte sur l’océan, c’est bien dans l’assiette que tout se joue.

Un menu dégustation à 53 euros (7 plats) composé de produits régionaux collectés en circuit court, la cuisine du Wolfgat est à la fois brute, rafraîchissante et innovante. L’approche de Kobus Van der Merwe est « d’interférer le moins possible avec les produits et de les servir purs, crus et non traités ». Fruits de mer, herbes aromatiques et plantes de la côte sont les produits qu’il travaille quotidiennement.

A l’image de son établissement, le chef dénote. Loin d’être un « enfant de la balle », cet ancien journaliste de 38 ans ne s’est véritablement consacré à la cuisine qu’à l’âge de 30 ans. Et bien lui en a pris. Côté carte, il laisse libre cours à son inventivité avec ses moules de la baie de Saldanha, chou-fleur et céleri des dunes ou bien encore sa brème (poisson d’eau douce), sorgo, oeufs de brochet et sauge sauvage.

Bonne nouvelle, malgré cette récompense qui devrait faire exploser sa cote, le chef promet qu’il n’augmentera pas ses prix ! Alors, si vous êtes de passage au pays de Springboks, n’hésitez pas à faire un crochet du côté de Paternoster…

« Cocoric’au vin » : les Français à l’honneur

Sur les 12 principaux prix décernés par le jury, la France rafle trois récompenses. A Paris, Le Clarence (deux étoiles au Michelin) l’emporte dans la catégorie « Approche originale » ; La Mère Brazier (deux étoiles) est primée comme « Classique intemporel » ; le Refugee Food Festival – une initiative citoyenne qui donne les commandes de restaurants à des chefs réfugiés – remporte le titre d’« Evénement culinaire de l’année ».

De son côté, Alain Passard – chef de l’Arpège (trois étoiles) – remporte le titre plus baroque de « Compte Instagram de l’année »

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