La fraise, ce que vous ne connaissiez (peut-être) pas d’elle

Un peu d’histoire

Petites ou grosses, incarnates ou vermeilles, les fraises fleurissent sur les étals de nos marchés à partir de mai. Impossible de passer à côté ! Leur forme ovoïde et leur couleur rassurante attirent nos yeux ébaubis par tant de douceur. Mais loin du beau fruit gorgé et ultra-domestiqué que nous connaissons tous, la fraise était à l’origine bien plus sauvage. Durant l’Antiquité, elle n’était pas réellement apprivoisée. Elle poussait erratiquement dans les forêts et les jardins. Par son parfum, cette véritable « fraise des bois » servait avant tout à des fins cosmétiques. C’est d’ailleurs de là qu’elle tire son nom : Fragaria en latin signifie fragrance.

À partir du XIVème siècle que la fraise « fait son nid » en France. Ce sont près de 12.000 fraisiers qui sont plantés dans les jardins royaux du Louvre. Toutefois, le fruit, très petit, n’a pas encore la cote. Il faudra attendre le XVIème puis le XVIIIème siècle pour voir apparaître de nouvelles variétés en Europe. Ramenées du Nouveau Monde, ces fraises plus grosses prélevées en Amérique du Nord et au Chili vont permettre aux botanistes de l’époque d’opérer différents croisements qui donneront naissance au fruit charnu que nous connaissons aujourd’hui. C’est d’ailleurs cette fraise chilienne qui trouvera refuge sur une terre bien connue des amateurs de fraises en France : Plougastel. Le terroir normand est depuis 1740, fertile en fraises et demeure une plaque tournante de la culture de ce fruit si particulier.

Aujourd’hui, nous dénombrons plus d’un millier de variétés de fraises dans le monde. Et parmi elles, une « jeunette » séduit particulièrement les Français : la gariguette ! Fraise la plus cultivée en France, elle a été « créée » en 1977 dans les laboratoires de l’INRAE. Précoce, calibrée et résistante, elle s’imposera rapidement au point de devenir la variété la plus consommée en France.

Ce que vous ne saviez peut-être pas

1. La fraise n’est pas un fruit ! En réalité les fruits sont les petits grains qui parsèment le « faux-fruit » : les akènes. La partie rouge et ovoïdale n’est en fait qu’un réceptacle. Mais bon c’est quand même plus pratique d’appeler la fraise, un fruit !
2. Une fois cueillie, la fraise ne mûrit plus. Il est donc important de bien la choisir en magasin. Elle doit être ferme, de taille moyenne et bien rouge.
3. Attention, fragile ! Comme la rose du Petit Prince, la fraise nécessite un soin particulier. On évitera donc les écarts de température (exit le réfrigérateur ou le panier en plein cagnard) ; on gardera le fruit intact (avec sa queue) ; on évitera de le laver abondamment et on pourra le sucrer un peu pour le conserver plus longtemps.

Les bienfaits de la fraise sur la santé

• Peu calorique, vous pouvez en profiter sans complexe !
• Vitamine A – lutte contre le vieillissement de l’organisme et certains cancers. La fraise est l’alliée de votre peau et et de vos yeux.
• Vitamine C – La fraise est plus riche en vitamine C que l’orange. Circulation sanguine, fatigue, ses propriétés antioxydants stimulent notre système immunitaire.
• Vitamine B9 – Stimule le développement du foetus donc, Messieurs, ne badinez pas avec les envies de fraises des futures mamans.
• Riche en fibres – idéal pour le transit.
• Source de manganèse et de potassium – permet donc de lutter allergies, asthme, eczéma en même temps qu’il renforce notre système nerveux et notre fonction cardiaque.

Le mot de la fin

Comme la fraise a goût de fraise, la vie a goût de bonheur.

Alain