Ludovic Bévière, le caméléon du Val de Loire

Attachant, bienveillant et curieux, Ludovic Bévière a pas mal « bourlingué » avant d’exercer son métier d’agent immobilier. De l’hôtellerie à la guerre de Yougoslavie, de la restauration à la finance, Ludovic a déjà eu mille vies. Un véritable caméléon qui s’adapte à tous les milieux. Mais une chose est certaine, toutes ces « aventures » ont forgé un agent immobilier rigoureux, humain et agile. Plein de ressources, notre consultant de la région Centre-Val de Loire s’est prêté au jeu de l’interview.

Parle-nous de tes vies antérieures, il me semble que tu as commencé avec l’hôtellerie ?

Il est vrai que l’on pourrait croire que j’ai eu plusieurs vies avec mon parcours, car j’ai plusieurs cordes à mon arc aujourd’hui. (Rires) Dès mon plus jeune âge, j’ai appris à travailler. Je me souviens qu’à 8 ans mon père me réveillait à 6h du matin, pour aller en forêt couper du bois avec mon grand-père et mon oncle (c’était une histoire de
génération). Après mes études d’hôtellerie, je suis parti à l’armée à la frontière allemande formé par les troupes de marines, para-commando pour être Maréchal des Logis et responsable du magasin habillement et de tout le matériel d’infirmerie de campagne qui partait, à cette époque, pour la guerre en Yougoslavie.
Quelques jours avant ma « libération », j’ai commencé à chercher du travail et, le lendemain de la quille, je fus
embauché dans un grand hôtel-restaurant à Bourges comme responsable de salle et de cave. Quatre ans plus tard j’ai ouvert un pub Irlandais à Bourges. Ensuite, j’ai souhaité quitter l’hôtellerie mais je voulais conserver le contact avec les gens. J’ai fait 4 ans de porte à porte pour une entreprise spécialisé dans la culture et le loisir. Nous étions 500 délégués porte et lorsque j’en suis parti j’étais 19ème de France. J’ai été repéré par un chasseur de tête qui m’a donné l’opportunité de travailler dans la finance. J’en ai fait mon métier principal pendant 15 ans entre conseiller en patrimoine, courtier, banquier et puis l’envie de retourner sur le terrain avec pour mission d’apporter du bonheur aux gens m’est revenue.

Qu’est-ce qui t’a poussé à faire de l’immobilier ?

Le métier de banquier m’a ramené à ma ville natale que je connais très bien avec ses alentours et ses départements limitrophes. En 4 ans de porte à porte j’ai travaillé sur tant de secteurs ! Dans quel métier, je pouvais réunir l’hôtellerie, le commercial et la finance ? Et bien l’immobilier s’y prêtait bien. Et je pense ne pas m’être trompé car j’adore ce que je fais. J’ai le sens du contact humain, j’ai vendu des prêts immobiliers à la banque ce qui m’aide énormément aujourd’hui pour accompagner mes clients dans leur projet de vie.

Quelles sont tes premières impressions/réflexions quand tu rentres dans une maison ?

Je ne saurai pas vraiment comment l’expliquer mais en général, j’essaye de ressentir les ondes du bien s’il se dégage une âme, un vécu, son potentiel. Et je commence déjà à réfléchir. Qui parmi mes clients s’y sentirait bien ? Mais attention, il faut aussi faire la connaissance de mon client-vendeur, c’est primordial.

As-tu des conseils pour quelqu’un qui souhaite acquérir un bien ?

Tout d’abord je lui conseille d’aller voir un professionnel (banquier ou courtier) pour connaitre sa capacité d’emprunt à la vue de sa situation financière du moment. Ensuite de travailler avec un agent immobilier avec lequel il a créé un bon climat de confiance, ne pas se baser uniquement sur les photos et les prix affichés des biens etc… De ne pas se précipiter, même si on vous dit qu’il y a plusieurs acquéreurs qui attendent. Si vous avez eu le coup de cœur et que le bien est fait pour vous, vous en serez l’heureux propriétaire, c’est sûr !

As-tu des conseils pour quelqu’un qui vend son bien ?

Je dirais qu’il doit prendre conscience du marché immobilier de son secteur. Ne pas afficher son bien dans plusieurs enseignes à des prix différents. Cela dévalorise la maison qu’il aime. Et travailler avec un professionnel qui a pris le temps de l’écouter et d’échanger avec lui sans essayer uniquement d’avoir un énième mandat dans son catalogue.

Quel est ton style architectural favori ?

J’aime la pierre, le bois et le verre… les biens avec une âme. À vous d’imaginer mon style, maintenant. Ha ha !

C’est quoi pour toi un agent immobilier ?

C’est vendre ce que l’on achèterait, privilégier le qualitatif au quantitatif. Je suis contre la collection de mandats sur le court terme. En revanche sur toute une carrière, c’est à cela que l’on mesure la longévité d’un vrai professionnel. Nos clients nous confient leur projet. Pour certains, c’est la maison de toute une vie. Il ne faut pas les décevoir donc il faut savoir aussi leur dire non et les conseiller correctement. Et ça ! nous pouvons le faire uniquement si nous avons fait une belle « découverte » client.

Parle-nous un peu de ta région et de ta ville, qu’est ce qui fait son charme, quelle est ton histoire avec cette ville ?

Ma ville natale Saint-Amand-Montrond est le 3 ème pôle français pour la fabrication de bijoux en Or après Paris et Lyon. La classe non ! Depuis plus de 20 ans, une pyramide de verre et d’acier de 34 m de haut et de 4 600 m² représente la ville de Saint-Amand-Md et son histoire appelée « la cité de l’or » Les travaux furent confiés à la société EIFFEL. Nous pourrions limite appeler notre ville « le petit Paris » (rires) Quant à ma région, on peut résumer par : châteaux, verdure et cours d’eau. Tout pour y être heureux ! Il a été recensé plus de 890 châteaux sur 6 départements : le Cher (mon département), l’Eure et Loire, l’Indre, l’Indre et Loire, le Loiret et le Loir et Cher. Celui qui me dit qu’il s’ennuie dans notre région, je n’y comprends rien ! (rires) Mon histoire avec ma ville c’est tout ce que je viens de vous énumérer, il faut juste rajouter l’amour et le cocktail est parfait.

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