Muriel Aït-Kaci Huchon et Chantal Cadoux, consultantes Paris – Île-de-France

Que faisiez-vous avant de rejoindre De La Cour Au Jardin ?

Muriel Aït-Kaci Huchon : J’ai rejoint De La Cour au Jardin il y a deux ans. Avant cela, j’ai eu un parcours professionnel dans le marketing et l’achat de régie publicitaire. J’ai dirigé une agence de régie publicitaire avant de passer un diplôme de marketing digital et par le hasard d’une rencontre j’ai découvert le secteur de l’immobilier qui m’a enthousiasmé.

Chantal Cadoux : Mes vies antérieures…. J’ai eu un parcours juridique où j’ai passé un DEA droit des affaires. Assez vite je suis rentrée dans le monde bancaire. J’y ai passé 20 ans. J’ai eu différentes fonctions, de la direction, de l’agence mais surtout du conseil patrimonial auprès de mes clients. L’immobilier était déjà une pièce angulaire de mon approche. 

Racontez-nous votre rencontre avec De La Cour Au Jardin…

Chantal Cadoux : C’est d’abord une rencontre personnelle avec Isabelle Larochette. En discutant avec Isabelle j’ai vraiment élargi mon domaine de compétence sur l’immobilier résidentiel. Et puis c’est également une aventure humaine de rentrer dans ce réseau à taille humaine. 

Muriel Aït-Kaci Huchon : Cette rencontre avec De La Cour Au Jardin s’est faite par l’intermédiaire de Chantal. C’est pour cela que nous avons souhaité travailler ensemble et former un duo à Paris. On a toutes les deux une grande appétence pour la décoration, l’immobilier, l’architecture et l’urbanisme. On est très passionnées et parisiennes pour cela donc on s’est dit pourquoi pas ! Mais l’immobilier c’est un vrai métier et on a reçu une formation très professionnelle. 

Avez-vous été formées ? 

Chantal Cadoux : On a reçu une formation « technique » au sein de De La Cour au Jardin. Pour un agent immobilier les qualités techniques sont incontournables. En plus d’une approche très technique sur les diagnostics. On a aussi eu – ce qui était très intéressant – une formation architecturale, feng shui, photo…

Muriel Aït-Kaci Huchon : Étant donné que c’est un métier très encadré, on a également reçu une formation sur la législation immobilière assez poussée.

C’est quoi pour vous être « agent immobilier » ?

C.D. : Selon moi, un agent immobilier c’est avant tout beaucoup d’écoute. On a tous fait l’expérience d’acheter un bien immobilier et de faire des visites qui ne correspondaient pas à notre demande. L’écoute est très importante, un entretien découverte approfondi avec le client est primordial. Après d’être passionné par ce que l’on fait pour satisfaire au mieux le client, inspirer de la confiance, la proximité. Et puis parfois aussi de la transparence. On a parfois un métier un peu ingrat où on doit ramener le client à une certaine réalité. Par exemple, quand il surestime un bien. 

M. A.-K. H. : Je pense que Chantal a tout dit. Être agent immobilier c’est un métier de conseil. On dit souvent agent immobilier mais le métier de « conseiller immobilier » me convient aussi. Notre métier, c’est avant tout énormément d’écoute. On se met pas à la place de notre client. On doit s’imaginer que c’est notre bien à nous tout en gardant la distance professionnelle nécessaire. Nous devons également faire preuve de transparence. Un conseiller se doit de dire la vérité à son client. Lui dire la vérité du marché, de son marché, l’accompagner. On est des espèces de coachs  de changement de vie !

Quelles sont vos premières impressions lors d’une visite ?

C.D. : Lorsqu’on entre dans une maison ou dans un appartement on entre dans l’intimité des gens. Cette intimité va nous offrir un certain nombre de choses sur l’acheteur ou sur notre vendeur. C’est à nous de recenser toutes les impressions pour pouvoir accompagner au mieux nos projets et voir aussi si ce qu’il nous décrit correspond à son univers, voir comment a été aménagé l’appartement, peut avoir des indices sur la décoration, sur son futur projet. C’est tout un ensemble de choses et d’énergie que l’on peut ressentir lors de cette première visite. 

M. A.-K. H. : Cette première impression va piloter tout le rendez-vous découverte . On va rentrer dans la vie de quelqu’un et il va falloir faire parler le rationnel et l’irrationnel. Le rationnel : comme tous les agents immobiliers on va mesurer, apprécier la hauteur sous plafond, l’environnement intérieur et extérieur, la décoration, les travaux. Par la suite on va se mettre à projeter l’irrationnel. On va discuter avec notre client pour savoir pourquoi ils vendent, quel est leur projet et comment on va envisager la relation future qui va être la nôtre puisque c’est une relation de confiance. On ne peut pas être un bon conseiller si on n’a pas de relation de confiance avec le client. 

Quels conseils donner à un futur acquéreur ?

C.D. : Ne pas confondre vitesse et précipitation. Ne pas acheter dans l’urgence, il faut prendre son temps. Bien définir son budget aussi est primordial. On doit rester proche d’une réalité économique et définir ses priorités. Quand on veut acquérir un bien on a nécessairement des priorités incontournables. C’est aussi notre rôle d’accompagner le client pour qu’il atteigne ses objectifs et son changement de vie. 

M. A.-K. H. : Il faut hiérarchiser ses priorités et les faire « matcher » avec la réalité du marché. Il faut expliquer à nos clients qu’il n’y a pas de bien parfait qui réponde à 100 % à leurs attentes. On les prépare beaucoup à cela. Dans la plupart des cas, notre conseil nous amène à leur dire : voilà, ce bien idéal existe dans le XIXème arrondissement alors que vous ne pensiez qu’au XVIIème. Est-ce que vous ne voulez pas y faire un tour avec nous ? On doit élargir le spectre. 

Quels conseils donner à quelqu’un qui vend son bien ?

C.D. : Il faut donner envie aux futurs acquéreurs. Quand on veut donner envie, cela passe aussi par raconter une belle histoire. Quand je dis une belle histoire c’est expliquer comment est l’appartement, où est-ce qu’il y ‘a eu des modifications dans la maison… Il faut vraiment créer une envie pour que notre client se porte acquéreur. 

M. A.-K. H. : Il faut penser que la personne qui va venir chez vous c’est pas forcement vous. Il faut donc créer de l’appétence : prendre de jolies photos, raconter l’histoire de ce lieu… On doit sortir un peu du classique : 3 pièces: une cuisine, une chambre, une salle de bain. Quand on achète un bien de charme, c’est le charme qui nous attire. Évidemment on va rentrer dans une maison qui est personnelle, qui va incarner une personnalité. On va se projeter parce que l’environnement fait qu’on va s’y sentir bien. Nous, ça nous est arrivé plusieurs fois qu’on nous dise : « il a de bonnes ondes cet appartement ». C’est ça qui génère de bonnes ondes, c’est le fait que l’appartement ait été décoré avec amour. 

C.D. : On peut rentrer dans un lieu avec une atmosphère mais on peut aussi – c’est parfois notre rôle – faire en sorte que le client se projette dans un nouvel univers. Insuffler de nouvelles idées pour rendre le lieu plus en adéquation avec ce que l’acquéreur recherche.

M. A.-K. H. : C’est à la fois rendre le bien désirable et ménager et l’acquéreur et le vendeur.

Vous travaillez à deux. Parlez-nous de votre duo…

C.D. : On a cette complicité. On a aussi nos expertises. On peut avoir un oeil critique l’une envers l’autre parce que c’est aussi stimulant et challengeant. Pour nos clients, c’est aussi un défaut d’absence parce qu’il y en a toujours une pour relayer l’autre.

M. A.-K. H. : C’est vrai que nous sommes très complémentaires. Je vois des choses que Chantal ne voit pas et inversement. Je vais avoir un prisme plus « marketing » de la vente et Chantal aura un prisme plus axé sur l’aspect financier et conseil patrimonial. En même temps, on a en commun le fait de bien rebondir sur l’écoute du client parce qu’on a toutes deux cette sensibilité à l’autre. C’est amusant parce qu’en fonction du client, il aura tendance à naturellement plus se tourner vers Chantal ou moi. On sait instantanément qui sera le référent de ce client. Donc on ne se bat pas, on passe la main. C’est très agréable de travailler de cette façon.

Quelle serait votre maison idéale ?

C.D. : Une maison comme un cube avec de grandes baies vitrées, de différents matériaux : pierre, bois, verre… Et puis surtout une vue pour prolonger l’habitat. Une maison contemporaine liée avec des éléments chinés plus anciens.

M. A.-K. H. : J’adore le bruit de la mer donc ma maison idéale elle est sur la côte atlantique. Ce serait une maison ancienne, une maison qui a vécu, dont les parquets craquent, où la cheminée crépite. Mais une maison également prolongée par de grandes baies vitrées modernes, mêlée de pierre, d’industriel… J’adore ce mélange.


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