Oscar Niemeyer, le bon vivant

Né le 15 décembre 1907 à Rio de Janeiro dans une famille de 6 enfants, Oscar Ribeiro de Almeida de Niemeyer Soares est un des plus grands architectes et designer brésilien. Tout au long de sa carrière, ce précurseur de l’architecture moderne s’est inspiré des courbes des collines de sa ville natale. Ses travaux hors normes et singuliers seront consacrés par le prix Pritzker en 1988.

Le siège du parti communiste, Paris

Érigée en 1979 par l’architecte brésilien, la construction du bâtiment place Colonel Fabien à Paris est née de l’envie de rassembler l’ensemble des locaux du parti en un seul siège pouvant accueillir sa direction nationale. La structure est composée de deux espaces. 

Son hall, principalement composé de vitres en verre fumé aborde une forme de S et se tient sur cinq poteaux ce qui lui donne l’impression de flotter sur le sol. 

La deuxième structure du siège est sa coupole de béton blanc où se tient la salle du conseil national de PCF. Cette salle a pour revêtement des milliers de plaquettes blanches donc chacune est à la perpendiculaire avec l’autre. Elles sont un moyen acoustique pour faire circuler le son et faire réfléchir la lumière des lampes fluorescentes dans toute la pièce.

Le siège des éditions Mondori, Milan

Entre 1950 et 1965, la maison d’édition italienne multiplie par 10 son nombre d’employés d’où sa nécessité de créer de nouveaux locaux. Après avoir visité le ministère des Affaires étrangères à Brasilia (conçu par Oscar Niemeyer), son directeur a un coup de cœur, et demande à l’architecte brésilien de s’en inspirer pour ses nouveaux bureaux. De là, née la structure en forme de prisme flottant. Le bâtiment composé de vitre s’élève sur un squelette de béton de 203 mètres de long et 30 mètres de large. Son idée était de créer un espace ouvert pour une communication libre et un environnement de travail harmonieux. Oscar Niemeyer parlera plusieurs années plus tard de la structure comme « [ma] plus belle pièce d’Europe ».

Le congrès national brésilien, Brasilia

Le congrès national du Brésil est l’organe législatif du gouvernement fédéral brésilien, il abrite le Sénat et la Chambre des députés. Conçue en 1960, la structure est caractérisée par ses volumes géométriques et les espaces libres qui l’entourent. La demi-sphère gauche est le siège du Sénat tandis que la demi-sphère droite est le siège de la Chambre des députés. Entre elles, se trouvent deux grattes-ciel jumeaux abritant les services administratifs du Congrès.

En décembre 2007, l’Institut du patrimoine historique et artistique national déclare le bâtiment du Congrès national comme étant un héritage historique du peuple brésilien. Le bâtiment figure également parmi les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987.

Le centre culturel international Oscar Niemeyer, Avilès

Le centre culturel international Oscar Niemeyer, conçu par l’architecte lui-même voit le jour en mars 2011. La structure accueille diverses manifestations artistiques et culturelles : expositions, musique, théâtre et danse, cinéma… 

Elle est décomposée en 5 zones distinctes : 

• une salle de spectacles capable de recevoir 1.000 spectateurs
• une salle d’expositions d’une superficie de 4.000 mètres carrés
• un bâtiment « multi-secteur » contenant plusieurs salles de cinéma, de réunions et de répétitions
• une « Tour belvédère » comprenant un restaurant à la vue panoramique
• un terrain à ciel ouvert conçu pour l’organisation d’événements culturels.

La cathédrale Notre-Dame de l’apparition, Brasilia

Située dans la capitale fédérale de la République du Brésil, Brasilia, la cathédrale Notre-Dame d’Aparecida voit le jour en 1970. Sa structure hyperboloïde est principalement composée de béton et de verre, elle s’élève sur 40 mètres de haut et s’étend sur un diamètre de 70 mètres de large. La structure de la cathédrale est obtenue par l’assemblage de 16 arcs de béton pesant 90 tonnes chacun. L’œuvre représente à la fois deux mains se rejoignant vers le ciel ainsi que la couronne d’épines du Christ.

Oscar Niemeyer estime qu’une œuvre architecturale doit être belle et légère. Dans un entretien avec Édouard Bailby, il déclare : « Alors que l’angle droit sépare, divise, j’ai toujours aimé les courbes, qui sont l’essence même de la nature environnante ». C’est pour cela que ses œuvres sont fréquemment marqué par sa matière favorite, le béton, dont il dira dans ses mémoires : « Quand je dessine, seul le béton me permettra de maîtriser une courbe d’une portée aussi ample. Le béton suggère des formes souples, des contrastes de formes, par une modulation continue de l’espace. »