Rencontre avec Thomas, architecte d’intérieur

Dans le cadre de la Fiac nous avons rencontré Thomas, un architecte d’intérieur qui crée des atmosphères simples et naturelles en jouant avec les codes et les couleurs.

Peux-tu te présenter et nous expliquer ton parcours en quelques mots ? 

A force de voyager, très jeune, je me suis passionné de cultures, surtout des différentes mythologies et histoires liées. Mes études supérieures puis mes études en décoration intérieure ont donc été entrecoupées, par passion, de longues sessions de voyages et formations complémentaires : les chakras, le feng shui, l’art thérapie…  J’aime découvrir et étudier déjà des espaces et les lieux vibratoires, ces cocons qui nous ressourcent, tous différemment.

D’où vient ton intérêt pour l’architecture ? 

De mes voyages. J’ai grandi d’une ville à l’autre, d’un univers à l’autre. Des chalets en Haute-Savoie et Suisse, aux villas en Cote d’Ivoire, en passant par Paris et la Côte d’Azur, puis par le Dorset en Angleterre… Mon enfance et mes études m’ont nourris d’un métissage culturel passionnant que j’ai continué à découvrir en vivant plus tard en Pologne, à Los Angeles et à Hong Kong. J’hésite aujourd’hui à m’installer partiellement en Italie.J’ai découvert de ces vécus que les lieux offrent des vibrations et des ambiances qui nous transforment. Agir sur le lieu et agir sur nous sont complémentaires.

Après plusieurs années à travailler en tant que salarié tu as décidé de créer ton agence Gembu, peux-tu nous en parler un peu plus ? 

Après 7 années et ergonomie de réadaptation, j’ai voulu voir plus large pour « agir » mieux. Aménager des postes de travail pour personnes en situation de handicap, tout handicap et tout secteur, pendant autant d’années m’avait frustré : nous ne faisions la plupart du temps que de l’aménagement très technique et organisationnel. Je voulais créer des ambiances et aller plus loin. J’ai donc décidé de démissionner pour créer l’Agence Gembu, spécialisée en décoration bien-être.

Comment définirais-tu ton style ? 

Lorsque je me laisse porter, je m’inspire du végétal et de l’eau, plus largement donc de la nature. Tout naturellement, les projets de vie que De la cour au Jardin crée me correspondent intrinsèquement. J’aime amener la matière, le motif et créer des cocons. Je ne crois pas avoir de style en particulier. J’aime beaucoup travailler les bleus, les blancs, les noirs, le bois, le lin, les jeux de hauteurs et de lumières.

Où vas-tu puiser tes inspirations pour tes chantiers ? 

Surtout dans le lieu lui-même et le client. Je m’inspire de ce que l’un et l’autre dégagent et sont. Je respecte tant le lieu que l’humain ou les humains concernés par le projet. Tout doit leur ressembler, les protéger et les nourrir. Évidemment par mon histoire, des touches de métissage ponctuent régulièrement les espaces que j’invente. 

réalisation de Thomas

As-tu un architecte de référence ? 

Je vais sans doute décevoir : j’aime les projets humains à dimensions humaines pour des maisons et des appartements atypiques. Les grands architectes, du moins les connus, travaillent en équipes sur des projets qui relèvent presque de l’urbanisme. Pour en citer quand même deux : j’aime la folie et l’audace de Gaudi et je reste admiratif d’Imhotep, déjà pour le pluridisciplinaire totale de l’homme (médecin, grand vizir, concepteur, théoricien, ministre…) mais aussi pour avoir été le premier à créer un édifice en pierre, monumental… La pyramide à degrés de Djéser à Sakkara.

Peux-tu nous présenter un de tes chantiers coup de coeur ? 

À Londres, une jeune femme achetait un appartement à rénover entièrement dans un bâtiment d’époque, un « basement flat », ce qu’on a très peu France. L’appartement était assez petit et sombre par la décoration en place alors qu’il s’ouvrait vers un petit jardin. Rien de ce qu’il proposait n’avait été travaillé. Elle a eu peur de lâcher prise sur les choix osés que je faisais mais a choisi de me faire confiance sur la démarche bien-être et feng shui pour me laisser carte blanche. J’ai pu ainsi transformer l’espace tout en le respectant et en conservant le bâti d’origine dont un très vieux parquet brut pour sa vibration puis j’ai harmonisé à l’ensemble pour elle les énergies bois et eau en ouvrant les perspectives vers la cour jardinée. Le résultat est un cocon agrandi tant pratique que cosy dans lequel elle a évolué sereine et confiante par la suite.

Peux-tu nous donner une oeuvre architecturale que tu admires particulièrement ? Pourquoi ? 

Jaime quand les lieux s’adaptent à leur environnement et aux cultures liées. J’aime les Riads marocains, les maisons japonaises, les inspirations balinaises, le style anglais… J’aime les chapelles perdues dans les montagnes. Les lieux où l’on ressent une paix passée malgré l’abandon.
La prouesse technique et l’audace ne m’intéressent pas quand l’œuvre créée ne s’intègre pas à son environnement, j’y vois un décalage et un manque de respect. C’est le cas pour le centre Pompidou à Paris ou la rénovation des Halles. J’aime donc le respect que les villes italiennes ont de leurs monuments et de leurs architectures à Venise et Rome.

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Le Magazine De La Cour Au Jardin

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